On a tous une histoire – Nadine nous raconte la sienne
Nadine Saumure : Philanthrope et solidaire de sa communauté
J’ai eu la chance de grandir dans une famille où l’éducation était considérée essentielle. Mes parents militaient pour le droit à une éducation en français pour les Franco-Ontariens. Même ma grand-mère maternelle avait fréquenté l’université, à une époque où une infime minorité de femmes accédaient aux études supérieures.
Comme professionnelle de la philanthropie, il m’apparaissait évident de redonner à la société sous forme de dons. L’éducation est une cause qui s’est imposée de façon toute naturelle, inspirée par les valeurs et convictions léguées par ma famille.
Diplômée du programme de Relations publiques de La Cité, j’ai jugé pertinent de créer une bourse pour les étudiants franco-ontariens de ce programme qui font rayonner la francophonie, sachant qu’aucune autre bourse ne leur était spécifiquement destinée. Je garde d’ailleurs d’excellents souvenirs de Jean-Maurice Lafond, coordonnateur du programme de Relations publiques au moment de la mise sur pied de la Bourse Nadine Saumure en 2008. Chaque année, le fait de participer à la cérémonie de remise des bourses me remplit de fierté et d’espoir pour la relève de demain.
La Cité propose une formation « pratico-pratique » qui constitue une réelle plus-value pour les étudiants qui accèdent au marché du travail. Peu importe le programme d’études ou la nature du diplôme, je maintiendrai toujours que l’éducation est ce qui nous permet de nous élever comme individus et d’accéder à des choses qui peuvent paraître inatteignables de prime abord.
Peu importe d’où on vient, les études nous ouvrent des portes pour autant qu’on y investisse les efforts nécessaires.
L’importance des femmes en philanthropie
Même si les femmes ont toujours joué un rôle important dans notre société et qu’elles sont aujourd’hui plus nombreuses que jamais sur les bancs d’écoles, plusieurs d’entre elles doivent encore trop souvent se limiter à un rôle d’arrière-plan. L’éducation est ainsi un élément clé qui peut leur permettre de prendre leur place dans différentes sphères de la société, y compris comme philanthropes.
Dans mon travail, je constate à quel point la philanthropie demeure à ce jour un monde d’hommes, conséquence au moins partielle des rôles historiquement attribués aux femmes et des inégalités économiques qui perdurent entre les sexes.
Mais pour générer un impact et se faire entendre, il importe que les femmes s’impliquent elles aussi, non seulement comme bénévoles mais aussi comme donatrices et leaders philanthropiques. Notre société ne peut que mieux se porter avec des femmes qui s’investissent, qui ont à cœur leurs communautés et qui sont solidaires de leurs prochains.
Pour moi, il n’y a pas de meilleur moyen que de témoigner de sa solidarité, un mot très évocateur communément utilisé en France que j’ai intégré à mon vocabulaire il y a déjà plusieurs années.
Et il ne faut pas se méprendre! Devenir donateur ou donatrice n’exige pas qu’on soit riche. Tout le monde peut contribuer à la hauteur de ses moyens; il suffit de faire des choix et de donner avec son cœur.