On a tous une histoire – Caroline nous raconte la sienne

Caroline Goulet

Caroline Goulet : Une diplômée au service de l’environnement

Je revenais de plusieurs mois à voyager en Europe et en Afrique. L’appel du grand air et de la nature était très fort chez moi.

Je savais que je ne survivrais pas à un emploi qui m’amènerait à m’enfermer toute la journée devant un ordinateur. Je voulais être sur le terrain.

C’est ainsi que s’est prise ma décision de m’inscrire au programme de Technologie en environnement forestier – faune de La Cité, dont j’ai obtenu mon diplôme en 2015.

Je n’ai pas regretté ma décision.

La preuve, c’est que j’ai poursuivi mes études au niveau universitaire et que je suis aujourd’hui forestière auprès de l’Agence de conservation de La Nation Sud, en plus de détenir mes titres de forestière professionnelle inscrite (FPI) auprès de la Ontario Professional Foresters Association et d’arboricultrice certifiée auprès de la International Society of Arboriculture (ISA). Depuis quelques années, j’offre aussi un service de consultation aux propriétaires de boisés de l’Est ontarien en association avec une petite entreprise privé.

Trouver son chemin

Lorsqu’on sort de l’école secondaire, on ne sait pas toujours quel chemin emprunter. Parfois, il faut se permettre d’explorer différentes choses pour mieux comprendre qui on est, ce qu’on aime et ce à quoi on aspire.

Le fait de voyager a eu cet effet sur moi. Mon choix de programme a aussi été renforcé par la certitude que je ne manquerais pas de possibilités d’emploi, sachant que l’environnement est une question plus importante que jamais et que le programme de La Cité se distingue notamment par son accent sur la protection et la conservation.

Dans l’Est ontarien, les forêts présentent toutes des signes d’activité humaine, une caractéristique qui les démarquent d’autres forêts qui n’ont pas connu de déboisement massif.

Encore aujourd’hui, il n’est pas rare dans la région d’assister à la coupe massive d’arbres suivi de la conversion des terres à des fins d’agriculture ou de développement, des pratiques qui ont pour effet d’accélérer la dégradation des sols, la perte des habitats fauniques et la destruction des puits de carbone.

Un programme « sur le terrain »

Ce que j’ai particulièrement aimé du programme de La Cité, c’est que la plupart des cours comportent une partie « terrain » et ne se résument pas à la théorie. On prend des échantillons dans des cours d’eau, on fait des inventaires en forêt, on étudie les activités fauniques… Mes stages en foresterie et en faune ont aussi été très « pratiques »; j’y ai appris la « grimpe », l’émondage et l’abattage, et même la trappe, des connaissances et compétences qui me suivent encore à ce jour.

Bien que nous n’étions qu’une poignée de femmes inscrites au programme à l’époque, je n’en ai jamais ressenti les effets. La dynamique est toutefois un peu différente sur le marché du travail. De nature douce et réservée, je me suis parfois sentie en minorité. Mon astuce afin de gagner confiance en moi et de me faire prendre plus au sérieux a été de démontrer ma plus-value en entamant la conversation avec les gens.

J’encourage d’ailleurs les femmes à intégrer l’industrie en plus grand nombre. Le succès en emploi n’est pas déterminé par le genre, mais par les compétences.

Je ne me verrais pas évoluer dans un autre métier. Malgré les défis, la foresterie est un domaine qui me passionne, et je garde espoir en constatant que nos efforts portent fruit et que les gens sont de plus en plus conscientisés.

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