Voyage pédagogique à Singapour

Le groupe de voyageurs Singapour devant le Pont Helix

Le groupe de voyageurs Singapour devant le Pont Helix

Quinze étudiants en technologie de l’architecture se sont envolés durant la semaine de relâche de l’hiver 2014 vers Singapour accompagnés par leur professeur, M. François Bilodeau. Ils se sont retrouvés dans une métropole aux chantiers pharaoniques.

Depuis le début du siècle, la cité-État mise sur un plan d’aménagement du  centre-ville appelé “A city in a garden” pour briller d’un nouvel éclat dans le monde. Déménagement du port, deuxième mondial en termes de tonnage, pour faire place, grâce à des terres prises sur la mer au développement de Marina Bay, un vaste centre nautique maintenant protégé des marées par un barrage. Un nouveau cœur pour la ville créé de toute pièce à l’embouchure de la rivière Singapour.

Les étudiants et leur professeur ont été estomaqués par le nombre et l’ampleur des projets architecturaux récents ou en construction.  Ils ont visité, entre autres, les “Esplanade-Theatres”, aux allures de durian, un fruit exotique doté d’une carapace de grosses épines, la Cour suprême de l’architecte britannique Norman Foster, appelée localement le “vaisseau-spatial” et les dernières venues, trois tours de 55 étages d’un complexe hôtelier, le Marina Bay Sands. Sur ces 3 buildings reposent à 200 mètres de hauteur, comme un navire flottant dans le ciel, une immense terrasse où les plus riches de ce monde peuvent aller plonger dans la piscine en altitude et se divertir toute la nuit. On y admire à bâbord le quartier des affaires aux tours colorées et à tribord, les “Super Arbres” qui sont en fait des jardins botaniques verticaux ornés d’orchidées et de fougères. Ils s’élancent jusqu’à 50 mètres de haut.

Ces Super Arbres aux troncs en treillis d’acier, nouvel emblème de la ville, font partie d’un éco parc de 250 hectares en plein centre-ville: un prototype d’intervention durable qui mêle l’architecture de la ville à la nature. Ces jardins verticaux comme en témoignent les photos d’étudiants ont la forme d’immenses entonnoirs qui permettent de recueillir les eaux de pluie. Ils génèrent aussi, grâce à l’énergie du soleil, toute l’électricité nécessaire aux  bâtiments sur place. Enfin, ils servent d’immenses bouches d’aération pour rafraîchir passivement, par évaporation, deux serres où la forêt tropicale de haute altitude est recréée. Un véritable plaisir de se balader dans ces deux dômes de verre suspendus à des poutres blanches à la géométrie acrobatique. Car on y est à l’abri de la chaleur étouffante de Singapour et le décor est simplement fabuleux: chute d’eau de 35 mètres et une montagne plantée de bégonias et de plantes carnivores que l’on gravit par ascenseur!

Après une semaine de visite à apprécier l’architecture et la diversité culturelle, religieuse et gastronomique des quartiers ethniques (chinois, malais, et indien), le groupe s’est déplacé pour un weekend à Tokyo. Un des moments fort fut la visite de l’ambassade canadienne préalablement organisée par deux étudiants. L’architecte de l’ambassade et de son magnifique jardin minéral évoquant une séquence de paysages canadiens est Raymond Moriyama à qui l’on doit aussi le Musée de la guerre à Ottawa. Et quel étonnement, quand le guide de la visite se révéla être la conjointe du chef Wayne Murphy, professeur bien connu du programme d’Arts culinaires du collège. Pour ces étudiants voyageurs, le monde est devenu bien petit. Et cela, un peu grâce à la Cité!

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