Pour diffusion immédiate: Lettre ouverte de la présidente de La Cité, Mme Lise Bourgeois

Ottawa, le 10 avril 2014

Le gouvernement doit introduire des programmes collégiaux de trois ans menant à un grade 

Lise Bourgeois, présidente de La Cité collégiale

Lise Bourgeois, présidente
La Cité, le collège d’arts appliqués et de technologie

 

Actuellement, beaucoup de chercheurs d’emploi n’ont pas la capacité d’occuper les postes à pourvoir, parce qu’ils n’ont pas la qualification demandée et les compétences avancées qui sont exigées. Le Conference Board du Canada a estimé que l’inadéquation des compétences coûte annuellement à l’Ontario plus de 24,3 milliards de dollars en perte d’activité économique. L’Ontario tente de résoudre le problème de l’inadéquation des compétences, il est important de pouvoir fournir une gamme plus étendue de programmes axés sur une carrière et menant à un grade.

L’Ontario se doit de relever un tel défi. Le gouvernement doit élaborer, en collaboration avec les entreprises et les éducateurs, une stratégie globale pour aider un plus grand nombre de personnes – de jeunes, surtout – à trouver un emploi valorisant. Il faut mettre davantage l’accent sur une formation supérieure axée sur les carrières, ce qui comprend la mise en place de nouvelles mesures destinées à aider plus d’étudiantes et étudiants à suivre une combinaison d’études collégiales et universitaires. Parallèlement, des réformes sont nécessaires pour rendre les études collégiales plus attrayantes auprès d’un plus grand nombre d’étudiantes et étudiants et de parents.

L’une des mesures les plus importantes que peut adopter l’Ontario est de permettre enfin aux collèges d’offrir des programmes de trois ans menant à un grade dans certains domaines professionnels spécifiques. La situation actuelle en Ontario est très inhabituelle. Dans la plupart des pays membres de l’OCDE, les finissants de programmes postsecondaires de trois ans – y compris ceux axés sur les carrières – se voient conférer un grade.

Toutefois, tel n’est pas le cas dans notre province. Alors que certains offrent des programmes de quatre ans menant à un grade, les collèges se voient contraints à conférer un diplôme aux finissants de leurs programmes de trois ans.

Cette situation doit changer. De plus en plus d’employeurs recherchent des diplômés postsecondaires détenant un grade et dotés des compétences et des qualifications avancées qui leur permettront d’être immédiatement fonctionnels dans certaines carrières. Parallèlement, plusieurs étudiantes et étudiants sont intéressés par des études postsecondaires appliquées menant à un grade. En outre, les diplômés de la plupart des programmes collégiaux de trois ans méritent pleinement d’obtenir un grade.

Dans plusieurs cas, les programmes collégiaux de trois ans se conforment déjà aux normes provinciales et internationales d’études sanctionnées par un baccalauréat. Ainsi, les étudiantes et étudiants qui terminent de tels programmes devraient se voir décerner un titre qui reconnaît leurs réalisations à leur juste valeur et leur permet de livrer une concurrence plus efficace en vue d’une carrière enrichissante.

Le gouvernement n’est pas sans ignorer l’efficacité des programmes collégiaux menant à un grade. En effet, une étude indépendante – entreprise au nom du gouvernement – des programmes collégiaux de quatre ans menant à un grade a révélé que les collèges livrent avec succès de tels programmes axés sur les carrières et lesquels ne sont pas offerts par les universités. En plus d’introduire des programmes de trois ans menant à un grade, le gouvernement devrait également étendre la gamme de programmes collégiaux de quatre ans sanctionnés par un grade.

De plus en plus d’étudiantes et étudiants reconnaissent déjà la valeur des programmes axés sur les carrières dans l’économie d’aujourd’hui. À preuve, les inscriptions collégiales n’ont jamais été aussi élevées. Qui plus est, le nombre de diplômés universitaires qui s’inscrivent à des études collégiales s’est accru de plus de 40 pour cent au cours des cinq dernières années.

Le gouvernement provincial doit tirer parti de ce succès. Le fait d’étendre la gamme de programmes collégiaux sanctionnés par un grade permettra aux collèges d’attirer encore plus d’étudiantes et étudiants et de produire davantage de diplômés. Ainsi, l’Ontario disposera d’une main-d’œuvre plus qualifiée et d’un plus grand nombre d’employés qui obtiennent un travail enrichissant.

Nous croyons que l’heure est venue de rehausser l’éducation postsecondaire en Ontario au niveau international, en proposant une gamme plus importante de programmes collégiaux menant à un grade.

 

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