On a tous une histoire – Mathieu nous raconte la sienne
La bienveillance et l’empathie au service des jeunes
Si le choix d’un programme d’études est parfois le résultat d’une expérience positive ou encore le fruit du hasard ou d’une indécision, j’ai personnellement choisi d’étudier en Techniques d’éducation spécialisée après avoir vécu le suicide de mon ami Joël, un événement tragique qui a chamboulé mon univers. En m’inscrivant à ce programme, mon intention était de travailler dans le milieu scolaire de sorte à pouvoir prévenir d’autres événements du genre.
Gagner en confiance grâce à la confiance d’autrui
Lors de mon entrée à La Cité, je croyais que je n’étais pas fait pour les études et j’étais convaincu que je me dirigerais vers le marché du travail aussitôt mon diplôme obtenu. Or, j’ai découvert un intérêt réel pour mon champ d’études. Encouragé par la rétroaction positive de mes enseignants, mes résultats scolaires se sont améliorés, jusqu’au point où j’ai vraiment commencé à exceller et qu’on m’a fortement incité à poursuivre mes études après le Collège.
Je ne saurais exprimer à quel point les profs de La Cité ont su me donner confiance et me faire voir mon potentiel. Quelques mois après la fin de mes études collégiales, j’ai donc décidé d’entamer des études universitaires en psychologie tout en travaillant comme technicien en éducation spécialisée pour le Centre d’appui et de prévention, responsable du service La Boussole de La Cité. Éventuellement, j’ai même complété une maîtrise en service social et ai ouvert une pratique privée comme psychothérapeute avec ma conjointe, elle-même travailleuse sociale.
Contre toute attente, je n’ai finalement jamais remis les pieds dans une école secondaire mais je suis éventuellement revenu à La Cité pour y enseigner en Techniques d’éducation spécialisée et, quelques années plus tard, y assumer le poste de coordonnateur du programme de Techniques de travail social.
Avec le recul, je me rends compte que je suis malgré tout parvenu à concrétiser ma vision initiale d’œuvrer à prévenir le suicide chez les jeunes, que ce soit grâce à ma spécialisation en counseling parental, aux nombreux cours enseignés sur le sujet ou à mon lien privilégié avec mes étudiants.
Un investissement personnel et financier
Entretenir de bonnes relations avec les étudiants est essentiel à mon travail. Je tâche d’être bienveillant et d’apprendre à les connaître parce que je sais la différence que peut faire une personne qui croit en nous et qui nous encourage dans nos études.
Ne laisse d’ailleurs personne te dire que tu ne pourras pas réussir ! Expérimente, sors de ta zone de confiance et essaie de nouvelles choses – tu pourras ensuite juger par toi-même de ce que tu es capable.
Jamais je n’aurais pensé me rendre où je suis aujourd’hui et je suis vraiment fier de tout le chemin parcouru. C’est pourquoi je contribue au Fonds du programme de Techniques de travail social qui offre chaque année des bourses bien méritées à certains étudiants.
Soutenir la réussite scolaire et l’intégration au marché du travail de la prochaine génération peut se faire de différentes façons, mais dans mon cas, je trouve important de m’impliquer aussi bien mentalement et émotionnellement que financièrement.
