On a tous une histoire – Jonathan nous raconte la sienne
Choisir un métier pour mieux redonner à la communauté
Quand je suis partie de ma ville natale pour aller étudier à Ottawa, rien ne m’indiquait que je reviendrais un jour m’y installer pour y lancer ma propre entreprise. Et pourtant, c’est ce qui est arrivé.
Bien sûr, mes parents étaient entrepreneurs. Mais j’avais initialement choisi un programme qui me permettrait d’assouvir ma passion pour l’activité physique. Or, force est d’admettre que le style d’enseignement plus théorique de l’université n’était pas pour moi.
Reculer pour mieux avancer
Avant d’aller à l’université, des amis de la famille m’avaient parlé de leur travail d’opticiens, ce qui m’avait intrigué. Mais comme le programme n’était pas offert en français à l’époque, j’avais initialement écarté cette idée.
Après mon passage à l’université, quelle ne fut pas ma chance d’apprendre que La Cité ouvrait justement un nouveau programme en Orthèses visuelles cette année-là, où j’allais d’ailleurs retrouver mon amie Chloé, la fille de ceux qui m’avaient justement encouragé à explorer une carrière d’opticien!
Je me suis rapidement rendu compte que j’étais finalement à la bonne place. Les cours étaient intéressants, et les nombreux laboratoires et la clinique étudiante ont été particulièrement déterminants pour moi.
Je suis retourné faire mon stage dans une clinique d’optométrie de ma région. Et après un certain temps, j’ai commencé à me questionner. Allais-je retourner à Ottawa pour pratiquer? Ou allais-je ouvrir mon propre magasin?
Plusieurs personnes m’encourageaient à rester chez moi sachant qu’elles étaient nombreuses à devoir se déplacer sur de longues distances pour se procurer des lunettes.
Découvrir l’entrepreneuriat, un pas à la fois
Au bout du compte, mon désir de rendre service aux gens a été plus fort que tout. De plus, je savais que le fait d’avoir ma propre entreprise me permettrait de toucher à différents aspects du métier, autant techniques qu’humains, ce qui est rarement le cas lorsqu’on est à l’emploi d’une chaîne de lunetteries dans une grande ville.
J’ai lancé Lacroix Optical à Hearst en septembre 2022, et je ne regrette absolument pas mon choix. Même deux ans après la fin de mes études, la coordonnatrice du programme Orthèses visuelles, Renée Lavallée, m’a d’ailleurs donné un sérieux coup de main en acceptant de me conseiller.
Chaque jour est différent, et même si je n’ai pas encore pu trouver un ou une optométriste pour travailler à mes côtés, les résidents sont nombreux à franchir les portes de la boutique, parfois simplement pour me poser une question ou pour me saluer. Or, toutes les conversations constituent un bon prétexte pour démystifier mon métier et informer les gens sur les différentes façons que je peux les aider.
Ainsi, j’encourage tous les jeunes non seulement à considérer une carrière d’opticien mais aussi à explorer l’option de s’installer hors des grands centres afin de mieux desservir les petites communautés tout en bénéficiant d’une position bien souvent avantageuse à titre de fournisseur de services unique dans un territoire donné.