Fête et tradition : Poisson d’avril

trois poissons d’avril

Un cœur espiègle permet d’apprécier pleinement le premier jour d’avril. Les plaisanteries, farces et attrapes que l’on réserve à autrui ou dont on est victime constituent cette tradition notoire du poisson d’avril.

Du simple poisson de papier fixé à son insu dans le dos d’un copain jusqu’aux canulars soigneusement montés par les médias d’information, les blagues visent à s’amuser aux dépens des autres sans méchanceté.

D’où vient cette coutume de chercher à mystifier son prochain? On sait qu’en 1564, le roi de France, Charles IX, décréta que l’année civile commencerait désormais au 1er  janvier, plutôt qu’au 1er avril comme c’était le cas jusqu’alors. On raconte que des gens récalcitrants au changement auraient continué à échanger des cadeaux le 1er  avril, observant ainsi un rituel réservé au nouvel an. Ils seraient alors devenus l’objet de railleries. Une autre hypothèse suggère que certains tenaient à s’offrir des présents en avril même s’il s’agissait de fausses étrennes pour un faux jour de l’an.

L’idée d’emberlificoter a fait son chemin et s’est ancrée solidement dans les mœurs. Les plus crédules tombent dans les pièges qu’on leur tend ou, dira-t-on plus justement, mordent à l’hameçon tel le poisson innocent. Tiens, tiens… Rappelons que la pêche étant interdite à partir du 1er avril en France, on se moquait jadis de ceux qui n’avaient rien attrapé en déposant des harengs sur le seuil de leur porte.

Les Canadiens francais sont loin d’être les seuls à avoir adopté la coutume du poisson d’avril. Par contre, on ne courrait le poisson d’avril qu’en Amérique française. Ce verbe est souvent associé à une célébration : on court la Mi-Carême, on court la Chandeleur, etc. Juré, craché : ce n’est pas un poisson d’avril!

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