Changement de pays, changement de profession
Chaque mois, le secteur Philanthropie · Diplômés de La Cité vous propose de découvrir le parcours de donateurs, diplômés et membres de la communauté de La Cité.
Par Rahma Jedidi
Cela peut sembler surprenant, mais c’est en fait la traduction qui m’a amenée à m’intéresser à l’univers juridique.
En 2012, mon mari et moi avons quitté notre pays d’origine. Détentrice d’une licence en langues étrangère et d’une maîtrise en traduction, je me suis alors trouvée un emploi de traductrice au département juridique d’une entreprise parapublique. Le fait que je maîtrisais plusieurs langues avait été perçu comme un grand atout, l’organisation pour laquelle je travaillais opérant à l’international, notamment aux États-Unis.
Au fil du temps, je me suis découvert un grand intérêt et des aptitudes particulières pour cette nouvelle spécialisation; la traduction de documents légaux est un travail fort pointu qui m’a permis d’approfondir mon champ lexical et de démontrer mon grand souci du détail. Mon employeur appréciait particulièrement que je m’attarde à la subtilité des mots sachant que l’interprétation de la loi est fort importante en droit, ce qui m’a valu une promotion débordant largement du cadre de la traduction.
C’est ainsi que j’ai eu la piqûre.
Cap vers le Canada
À mon arrivée au Canada en 2019, j’ai pris la décision de me réorienter. Suivant les conseils de mon ex-employeur, je me suis empressée de m’inscrire au programme de Parajuriste de La Cité et ai commencé sans plus tarder.
La Cité était reconnue pour offrir une formation de qualité et m’apparaissait comme la solution toute indiquée pour me permettre de reprendre mon français après l’avoir mis de côté pendant mes années en sol étranger.
Quelques mois plus tard, j’apprenais que j’allais donner naissance à un petit garçon.
« En tant que nouvelle arrivante, La Cité a été plus qu’une institution d’enseignement pour moi. Je m’y suis fait des amis, me suis bâtie un réseau et me suis familiarisée avec la culture locale. »
Un stage « payant »
Dès les premières semaines de mon stage de fin d’année de parajuriste chez Mazerolle & Lemay, l’entreprise m’a généreusement offert un emploi même si je m’apprêtais à prendre quelques semaines de congé de maternité. J’y suis restée un peu plus d’un an.
Particulièrement attirée par le droit corporatif, j’ai choisi d’allonger mes études d’une année et ai obtenu en 2022 un second diplôme du programme d’Adjoint juridique.
Alors désireuse de mieux allier ma vie personnelle et professionnelle, c’est à ce moment que je me suis tournée vers un poste de parajuriste en télétravail pour une compagnie américaine. Mais comme il m’importe de me bâtir une carrière chez moi, en Ontario, et que je suis mordue des questions d’incorporation et de transactions corporatives, j’ai récemment intégré le bureau ottavien de Gowling WLG, où je suis adjointe juridique au département des services corporatifs.
Je suis une personne persévérante, qui a beaucoup de sang-froid et qui carbure aux défis, et je crois que ce type de poste me permettra à la fois de m’épanouir et de paver la voie à une carrière bien remplie !
Des endroits à découvrir à Ottawa :
J’adore me balader en famille à n’importe quel endroit qui me rappelle la mer de mon enfance. À Ottawa, j’apprécie particulièrement les plages de la baie Mooney et de Britannia, de même que celle de Sandbanks dans le comté de Prince Edward, près de la municipalité de Kingston.
Ma recette chouchou :
Dans mon pays d’origine qu’est la Tunisie, l’été, on mange la salade grillée, une recette toute simple constituée de poivrons doux ou épicés, d’ail, de tomates et d’oignons grillés.
Un conseil aux aspirants parajuristes et adjoints juridiques :
Même si le domaine juridique peut intimider, il ne faut pas avoir peur de sortir de sa zone de confort, de demander de l’aide et d’explorer. Apprendre et même échouer sont autant de façons de progresser. Comme mon mari m’a toujours répété : « qu’est-ce que tu as à perdre que d’essayer ? ».