On a tous une histoire – Simon-Pierre nous raconte la sienne
Aller à contre-courant et en ressortir gagnant
J’ai toujours été un amant de la nature mais plus jeune, je n’avais aucune idée que je me retrouverais un jour à exercer un métier qui me permettrait de vivre de ma passion, même si je rêvais déjà d’être garde-forestier.
Petit, l’école ne semblait pas faite pour moi; j’étouffais à la seule idée de devoir m’y rendre. C’est donc mon père, enseignant de profession, qui a assuré mon éducation par la voie de l’école à la maison.
Après avoir vécu plusieurs aventures, c’est en 2004 que je me suis finalement inscrit à La Cité comme étudiant adulte au programme de Techniques forestières, que j’ai complété avant de m’attaquer à la Technique en aménagement de la faune. J’ai d’ailleurs reçu la Médaille du gouverneur général. Moi qui n’avais pas étudié dans le système traditionnel, on venait ainsi récompenser mes efforts et ma ténacité. Je peux aujourd’hui dire que c’est une grande source de fierté.
Daniel St-Hilaire est l’un de ces profs qui m’a beaucoup appuyé, de même que Jean-Paul Gervais, aujourd’hui retraité. C’est aussi grâce à Reynold Richemond, coordonnateur du programme de Technologie en environnement forestier – faune si j’enseigne moi-même aux étudiants depuis plus de 10 ans maintenant.
Une évolution naturelle
Au fil des années, j’ai occupé plusieurs emplois touchant de près ou de loin aux secteurs forestier et de la faune. J’ai travaillé à la Forêt Larose, j’ai fait de l’inventaire forestier dans le nord du Québec, et j’ai éventuellement atterri chez Conservation de la nature Canada, où je soutenais les scientifiques sur le terrain, en plus d’accomplir des tâches de nature plus administrative. J’ai aussi travaillé comme grimpeur et comme arboriculteur pour une entreprise de la région, une expérience qui m’a vraiment confirmé que je voulais continuer sur cette lancée.
Or, j’avais le désir de faire les choses à ma façon et d’explorer les nouvelles techniques et les nouveaux équipements de sorte à repousser les limites du métier; le moment de lancer mon entreprise était venu. C’est ainsi qu’Arboris a vu le jour en 2008.
Développer son réseau grâce à La Cité
Pour moi, La Cité, c’est d’abord un grand réseau de contacts. Plusieurs amitiés tissées pendant mes études demeurent d’actualité. Ces personnes m’ont donné de sérieux coups de main à plusieurs reprises et continuent d’être des alliées encore aujourd’hui.
Ce n’est pas facile de se partir en affaires. Mais je suis la preuve que quand on veut, on peut, à condition d’y investir du temps et des efforts, et d’avoir une bonne dose de détermination.
Il ne faut pas avoir peur de suivre un chemin différent et de faire les choses autrement. Des formules magiques, ça n’existe pas; ce qui fonctionne pour une personne ne fonctionne pas nécessairement pour une autre. Il faut donc parfois accepter d’aller à contre-courant et d’écouter sa petite voix.
Aujourd’hui, Arboris est une entreprise innovante, qui prend à cœur l’environnement et qui peut compter sur une équipe de neuf personnes, dont plusieurs sont certifiées par la International Society of Arboriculture, une certification fort utile et prestigieuse que j’encourage tous les arboriculteurs à compléter.
Selon moi, des études à La Cité, ça ne change pas le monde, sauf que… ça ouvre tout un monde de possibilités.