C’est le début d’un temps nouveau
Les temps changent, La Cité s’adapte. Bien malin celui qui pourra prédire avec exactitude à quoi ressemblera notre marché du travail pour les prochains dix ans. Le Brookfield Institute for Innovation + Entrepreneurship et ses partenaires ont partagé, en mai 2020, les résultats de leur ambitieux rapport portant sur l’emploi en 2030*.
L’émergence de la crise de la COVID-19 et son effet extrêmement perturbateur sur la population mondiale constituent un défi particulier. Toutefois, le rapport réussit à mettre en lumière les grandes lignes des prévisions, en examinant comment les professions canadiennes pourraient croître ou décliner par rapport à l’emploi national au cours des dix prochaines années.
Un tiers des travailleurs canadiens exercent actuellement des professions qui devraient changer au cours de la prochaine décennie. Ci-dessous, vous trouverez quelques constats et observations du rapport.
Domaines en croissance
Les professions dans le domaine de la santé et des sciences naturelles et appliquées devraient connaître une croissance, de même que celles qui sont fortement axées sur le souci du service à la clientèle et les compétences techniques.
Domaines en décroissance
On prévoit que la part de l’emploi dans les secteurs de la fabrication et des services d’utilité publique devrait généralement diminuer d’ici 2030. Les travailleurs et les employeurs auront besoin de soutien pour s’adapter à ces changements potentiels.
Comme prévu, on s’attend à une croissance des professions dans les domaines de la santé et des sciences, avec en tête la supervision en milieu forestier, les soins infirmiers et le génie industriel. On s’attend aussi à une croissance des professions axées sur les services et nécessitant un haut niveau d’expertise technique (chef ou designer graphique, par exemple) d’ici 2030.
Compétences
Quelles compétences et aptitudes sont au cœur de ce changement et seront fondamentales dans le marché du travail de 2030? Parmi celles-ci, on compte des aptitudes à caractère social comme l’éducation, la persuasion et le souci du service à la clientèle, ainsi que des habiletés cognitives comme la facilité de conception d’idées (c’est-à-dire, le remue-méninges, la capacité à générer un grand nombre d’idées sur un sujet, sans que la qualité, l’exactitude ou la créativité de celles-ci ne revêtent une importance primordiale) et la mémorisation (c’est-à-dire, la capacité à mémoriser l’information ; comment accomplir une procédure médicale, par exemple).
Immigration
Les immigrants de première génération sont plus susceptibles de travailler dans des professions dont on prévoit la croissance par rapport à la moyenne de la population active. Il s’agit d’un indicateur positif, puisque l’immigration devrait rester un des principaux moteurs de la croissance de la main-d’œuvre au Canada.
* Rapport disponible en anglais seulement