Fête et tradition : Mardi gras
Autrefois, le Mardi gras représentait le point culminant du carnaval précédant la période d’abstinence qu’était le carême de la tradition chrétienne.
Cette journée venait clore le cycle qu’on désignait comme les jours gras, surtout à cause des viandes qui étaient consommées et du beurre qu’on utilisait sans réserve. On entamait parfois les célébrations, issues de l’Europe médiévale, à la fête de l’Épiphanie. Les Acadiens du Canada fêtaient pendant presque une semaine entière avant le mercredi des Cendres, jour marquant le début du carême. Pendant quarante jours, il faudrait se priver de bonne chère, d’alcool, et de toute autre chose permettant l’exercice du sacrifice. Aux jours gras, il faut d’abord faire bombance pour le plaisir, ensuite pour épuiser les réserves de ce qui constituerait une trop forte tentation pendant le carême. On prépare donc crêpes, beignets et autres fritures afin de faire usage des œufs et du beurre. Il n’était pas rare de voir les enfants et les jeunes adultes courir le Mardi gras, c’est-à-dire passer d’une maison à l’autre afin de recueillir des sucreries, ou bien quelques sous pour les pauvres.
Les activités domestiques et les travaux agricoles étant réduits, on pouvait consacrer de nombreuses heures aux soirées dansantes, aux jeux de cartes et aux visites de famille. Le bal masqué de la soirée du Mardi gras servait parfois à l’expression d’un plaisir débridé! Aujourd’hui, il reste du Mardi gras cette mascarade qui suit un repas partagé en famille ou entre amis.