À 10 ans, il devient le plus jeune étudiant admis à La Cité

Xavier le nouvel étudiant d eLa Cité avec des professeurs

Mise à jour : Poisson d’avril

L’idée d’arrêter son choix sur un éventuel programme d’études postsecondaire est loin de constituer une priorité pour la plupart des enfants de 10 ans. Toutefois, Xavier Dubois n’est pas comme la plupart des enfants de 10 ans. Si bien que ce jeune surdoué fera son entrée au collège La Cité en septembre prochain, dans le programme de Baccalauréat spécialisé en biotechnologie de surcroît.

Complétant présentement sa 5e année à l’école élémentaire Thomas-Godefroy, du Conseil scolaire Franco-Sud, Xavier Dubois affiche et a toujours affiché un rendement scolaire exceptionnel. Particulièrement passionné des mathématiques et des sciences, on lui a déjà permis de faire le saut à une année d’études supérieure à son niveau à deux reprises. Il se retrouve ainsi cette année en 5e année alors qu’il devrait normalement être en 3e année. Mais malgré tout, Xavier continue à se démarquer du lot.

Il se sent donc d’attaque pour relever un nouveau défi, et le programme de Baccalauréat spécialisé en biotechnologie de La Cité a suscité son intérêt.

Récemment, il s’est rendu à La Cité avec ses parents pour y rencontrer quelques-uns des professeurs du programme et ses futurs collègues de classe, avec qui il mènera des projets de recherche.

Xavier a de plus eu droit à un avant-goût de ce qui l’attend au niveau collégial. Lors de sa visite, il a en effet pu participer à un exercice visant à introduire un gène codant pour une hormone de croissance dans le saumon, ce qui permet au poisson génétiquement modifié de croître plus rapidement qu’un autre saumon du même âge élevé dans les mêmes conditions. La Cité entend d’ailleurs déposer une demande de brevet en lien avec cette initiative auprès de l’Office de la propriété intellectuelle du Canada.

Xavier démontre son savoir faire.

Une bonne première impression

« Ce qui a immédiatement étonné tout le monde chez nous, c’est la grande maturité dont fait preuve Xavier », relate Michaël Dumoulin, directeur adjoint de l’Institut des sciences de la santé et de la vie de La Cité.

« D’après ce que nous avions vu et entendu, il ne faisait aucun doute que ses résultats scolaires et ses connaissances lui permettraient de franchir cet énorme pas, mais nous avions quand même un doute quant à l’idée de greffer un étudiant de 10 ans à un groupe d’étudiants ayant en moyenne de 18 à 22 ans. Nous avons bien évalué la situation et nous sommes pleinement confiants qu’avec un encadrement approprié, il réussira », poursuit M. Dumoulin.

La Cité a entre autres eu de nombreuses discussions avec les parents de Xavier, de même qu’avec ses enseignants de l’école Thomas-Godefroy, en plus de s’être assuré de la légalité d’une telle dérogation à ses conditions d’admission auprès du ministère de la Formation et des Collèges et Universités de l’Ontario.

C’est sans compter la série de tests auxquels s’est soumis Xavier afin d’évaluer ses connaissances dans diverses matières, des défis qu’il a tous relevés haut la main.

« Ma visite et mes rencontres à La Cité m’ont confirmé que c’est vraiment ce que je veux faire. Je sais que ce ne sera pas toujours facile mais je suis confiant de pouvoir m’adapter rapidement à la vie collégiale et j’ai très hâte de travailler à des projets stimulants », indique le principal intéressé.

Ainsi, il ne lui reste plus qu’à patienter cinq mois avant de s’attaquer à ce défi de taille et de passer à l’histoire, en quelque sorte.

« D’après nos recherches, on ne voit ce genre d’exception être accordée que très rarement. On a recensé seulement quelques cas à l’échelle mondiale. Il faut vraiment que l’élève à qui on accorde pareille autorisation démontre hors de tout doute qu’il dispose de capacités et de connaissances largement supérieures à la moyenne pour passer directement du primaire au postsecondaire. Ça risque de devenir une belle histoire à succès et une belle visibilité pour notre conseil, pour La Cité et pour l’ensemble de l’éducation en langue française », confirme le directeur des communications au conseil scolaire Franco-Sud, Mathieu Poissant.

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