Votre fils ou votre fille n’a aucune motivation? Essayez ceci.

Jean-Philippe Michel est le fondateur de SparkPath, une entreprise dont la spécialité est de préparer les jeunes à leur avenir professionnel. Dans cette série en trois parties préparée avec La Cité, il aborde trois grandes idées reçues, ou mythes, qui empêchent les étudiants d’envisager sereinement leur carrière. Cette semaine, nous parlons de la troisième idée reçue. Retrouvez l’article sur la première ici et sur la seconde, là. Si vous souhaitez recevoir des informations similaires à l’avenir, veuillez vous inscrire à notre infolettre.

Depuis 2009, j’aide les élèves du secondaire à préparer leur carrière et à choisir un programme d’études supérieures. De nombreux parents que je rencontre s’inquiètent du « manque de motivation » de leurs enfants. Il semble que ces derniers ne fassent pas de gros efforts à l’école ou bien qu’ils se désintéressent de leur avenir. Ça vous rappelle quelque chose?

Après avoir aidé des centaines de ces jeunes, je me demande si c’est vraiment d’un manque de motivation qu’ils souffrent.

Mythe de carrière : les élèves ne peuvent pas choisir ce qu’ils veulent, car ils ne sont pas motivés

Les jeunes d’aujourd’hui font face à des défis importants. Le taux de dépression chez les adolescents grimpe en flèche et la pression pour réussir est plus grande que jamais. Quand les parents se demandent pourquoi leur enfant n’est pas motivé, la réponse est en général la suivante : parce qu’il est découragé, anxieux et qu’il manque de confiance en lui. Quand les jeunes éprouvent ces sentiments, il est parfois plus facile pour eux de prétendre que tout cela leur est égal.

Et, en toute honnêteté, les adultes ne les aident pas en leur posant des questions comme : « Que veux-tu faire quand tu seras grand(e)? » Cette question présuppose qu’ils n’exerceront qu’un seul métier et les presse, inutilement, d’offrir une réponse satisfaisante tout de suite.

Le seul fait de demander aux élèves ce qu’ils veulent faire après l’école secondaire génère de l’anxiété. Selon moi, c’est parce que la décision concernant le programme d’études supérieures est la dernière étape d’un processus en trois étapes (détaillé plus loin). Malheureusement, nous omettons souvent les deux premières étapes, laissant les élèves à eux-mêmes pour prendre une bonne décision concernant leurs études supérieures.

3 étapes : se demander qui l’on est, comment faire une différence et quel chemin prendre pour y parvenir

La première étape pour préparer son avenir est de mieux se connaître. Par exemple, les élèves découragés, anxieux et démotivés ont tout à gagner à déterminer leurs forces. Pour y parvenir, il suffit de répondre au questionnaire Gallup StrengthsFinder. Outillés d’un vocabulaire qui met en valeur leurs atouts et la manière dont ils peuvent aider à changer le monde, les élèves se sentiront encouragés et auront envie d’agir.

Une fois que les élèves en connaissent davantage sur eux-mêmes, la seconde étape est de les aider à déterminer les enjeux, les problématiques et les solutions sur lesquels ils aimeraient travailler. Par exemple, protéger la société des criminels, recueillir et utiliser des mégadonnées ou inventer une nouvelle technique en biologie. Enfin, la troisième étape consiste à leur permettre d’étudier les programmes d’études supérieures afin qu’ils puissent se donner les moyens de travailler sur les enjeux qui les intéressent. Cliquez sur ce lien (LIEN) pour plus d’information sur cette nouvelle approche : la méthode Défi.

L’histoire de Brian

J’ai vu de près les retombées de la méthode Défi pour des élèves. Prenons l’exemple de Brian (le nom de l’élève a été changé pour protéger son identité). Brian était plutôt un bon élève au début du secondaire, mais les choses se sont gâtées en cinquième secondaire. Mis en difficulté par des exigences scolaires toujours plus fortes et l’obligation d’avoir de bonnes notes pour intégrer le collège ou l’université, il s’est découragé.

La première fois que je l’ai rencontré, Brian avait perdu confiance en lui. Au lieu d’imaginer l’avenir avec enthousiasme, il le redoutait. Cependant, tout a changé quand nous avons vraiment commencé à explorer sa personnalité.

Grâce à quelques exercices simples, Brian a pu définir ses forces, ses valeurs et ses centres d’intérêt. Quand il a réalisé qu’il avait quelque chose à offrir, la manière dont il envisageait l’avenir a commencé à changer. Après avoir déterminé les enjeux sur lesquels il voulait travailler et les programmes qui l’aideraient à s’y préparer, Brian a commencé à regagner confiance en lui. Son attitude et son travail scolaire s’en sont ressentis positivement. Peu après, il est parvenu à retrouver le niveau de notes qu’il avait auparavant.

Se motiver

L’histoire de Brian montre l’importance de s’attaquer aux facteurs qui minent la motivation des élèves. En s’engageant dans un processus qui donne du sens en trois étapes, Brian en a appris davantage sur lui-même, le monde du travail et son futur parcours.

Les parents peuvent aider les jeunes comme Brian de plusieurs façons. Tout d’abord, ils peuvent montrer à leurs enfants qu’ils comprennent les frustrations et le découragement souvent ressentis à cet âge. Ensuite, les parents peuvent encourager ces derniers à en apprendre plus sur eux-mêmes et sur leurs centres d’intérêt en suivant le processus décrit plus haut. Enfin, quand les choses commencent à bouger, les parents peuvent souligner les avancées, les réussites.

Dans cet article, nous avons expliqué plusieurs stratégies pour aider les jeunes souffrant de démotivation à mieux se préparer à leur avenir. Que se passerait-il si tous les jeunes adultes avaient la possibilité de se préparer ainsi?

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