Fête et tradition : La Mi-Carême

une multitude de bonbons

Après les excès du Mardi gras, l’austérité s’impose jusqu’à la fête de Pâques. Le carême est la période de quarante jours de pénitence où se pratique le jeûne. Jadis, tous se pliaient à cet exercice, à l’exception des nourrissons et des vieillards.

Toutefois, il était convenu qu’au bout de vingt jours les enfants seraient autorisés à rompre le carême en mangeant quelques gâteries. C’est ce qu’on appelle la Mi-Carême. Un personnage, prenant souvent les traits d’une vieille femme couverte de haillons, distribuait des friandises aux enfants sages. Il possédait une allure un peu effrayante et mystérieuse que les enfants craignaient malgré les bonbons laissés sur son passage.

L’interruption du jeûne durait en général une seule journée mais, dans certaines régions du Québec et de l’Acadie, elle se poursuivait parfois pendant quelques jours. Les enfants saisissaient l’occasion pour courir la Mi-Carême. Des groupes allaient de maison en maison dans le but d’amuser les gens avec leurs déguisements. Si cette coutume n’existe pratiquement plus, elle demeure bien vivante dans quelques villages du Québec et des provinces maritimes, notamment à Natashquan et à Fatima au Québec, ainsi qu’à Chéticamp en Nouvelle-Écosse. Le plus grand déploiement actuel de cette fête a lieu à Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues. Les résidents de ce village confectionnent, avec soin et dans le plus grand secret, des costumes portés par les enfants comme par les adultes. Ces derniers paradent pour le plaisir de tous, en particulier des touristes, qui sont de plus en plus nombreux à témoigner de ces réjouissances.

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